« La classe et le mouvement climatique » : différence entre les versions

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*Les panélistes ont le sentiment qu'il y a une '''croyance''' répandue dans le soi-disant Canada que nous sommes une société sans classe ou largement moyenne.
*Les panélistes ont le sentiment qu'il y a une '''croyance''' répandue dans le soi-disant Canada que nous sommes une société sans classe ou largement moyenne.
*La classe ouvrière est diversifiée...On se demande si la classe moyenne existe :''' qui peut survivre et s'épanouir sans vendre sa force de travail '''(être une personne employée / faire partie de la main d'oeuvre) ?
*La classe ouvrière est diversifiée...On se demande si la classe moyenne existe :''' qui peut survivre et s'épanouir sans vendre sa force de travail * '''?
*La classe sociale ne peut pas être réduite au binaire prolétariat / bourgeoisie. Les personnes en situation d'i'''tinérance''' existent, ne vendent pas leur force de travail et ne sont pas des personnes privilégiées.
*La classe sociale ne peut pas être réduite au binaire prolétariat / bourgeoisie. Les personnes en situation d'i'''tinérance''' existent, ne vendent pas leur force de travail et ne sont pas des personnes privilégiées.
* Vendre sa force de travail : être une personne employée / faire partie de la main d'oeuvre et recevoir un salaire


== L'intersection entre la classe et le climat ==
== L'intersection entre la classe et le climat ==

Version du 16 novembre 2022 à 18:16

Définitions

Classe

Classe moyenne

Perception de classe

Oppression

Classisme

Luttes ouvrières

Pauvreté

Précarité

Politique néolibérale

Impérialisme économique

Privilège


Discussion

Définir la classe et la distinction entre les classes

Commentaires sur les définitions liées au sujet des classes.


  • Les panélistes ont le sentiment qu'il y a une croyance répandue dans le soi-disant Canada que nous sommes une société sans classe ou largement moyenne.
  • La classe ouvrière est diversifiée...On se demande si la classe moyenne existe : qui peut survivre et s'épanouir sans vendre sa force de travail * ?
  • La classe sociale ne peut pas être réduite au binaire prolétariat / bourgeoisie. Les personnes en situation d'itinérance existent, ne vendent pas leur force de travail et ne sont pas des personnes privilégiées.
  • Vendre sa force de travail : être une personne employée / faire partie de la main d'oeuvre et recevoir un salaire

L'intersection entre la classe et le climat

La crise climatique impacte de façon très importante les personnes à faible revenu, les personnes marginalisées et les personnes autochtones bien que celles-ci soient les moins responsables de la crise climatique.

Il faut nous unir et voir notre force réunie plutôt que de se voir en opposition du type nous VS les autres. Pour un meilleur futur, il faut unir les mouvements sociaux.


La crise climatique est souvent vécue de façon moins immédiate que d'autres enjeux du quotidien, particulièrement chez les personnes en situation de précarité. Celles-ci doivent lutter au quotidien pour répondre à leurs besoins fondamentaux (sécurité alimentaire, logement, etc.).

La pandémie a exarcerbé ces vulnérabilités. Il est de plus en plus difficile de vivre dans la dignité et s'épanouir dans la société. Les événements météorologiques extrêmes ainsi que l'extraction massive de ressources augmentent la migration des gens pour survivre.


Autant la crise climatique que les classes socioéconomiques ont comme racine les mêmes systèmes d'oppression et d'exploitation (colonialisme, impérialisme, capitalisme).

Les deux influencent la vie des gens et la disponibilité des ressources.

Les disparités entre classes existent entre des pays ; les uns sont plus aisés de par leur domination sur les autres. Cela a comme conséquence qu'il y a des disparités dans les capacités des pays à prioriser la crise climatique et à y répondre en construisant les infrastructures adéquates et en renforçant la résilience des communautés.


  • Les personnes plus aisées sont les plus à l'abri des événements climatiques.
Elles ont accès à de l'air climatisée, ont la possibilité de déménager, ont accès à des ressources.
  • La classe socioéconomique impacte l'oppression venant d'autres identités sociales. Les autres oppressions font qu'une personne a moins de temps/énergie pour être préoccupée par la crise climatique. Le but des personnes est la survie à court terme.


  • Les médias mainstream devraient parler davantage de l'intersectionnalité de ces enjeux. Tout de même, il faut reconnaître que les médias sont aussi un outil d'oppression. Le but ne devrait pas être d'unir la classe ouvrière et les environnementalistes, mais bien de montrer les liens entre les deux réalités.

Parler des enjeux de classe au sein du mouvement

Les mouvements ouvriers et syndicaux sont plus avancés dans leur conscience des disparités de classes.

La critique de la classe capitaliste dans le mouvement climatique s'éloigne rarement de l'analyse des compagnies fossiles. Il y a un manque de familiarité et un inconfort relatif à cette question.


Les communautés dépendantes des énergies fossiles sont inquiètes de ne pas être considérées.

  • Peur de perdre un moyen de subvenir aux besoins de leurs familles par la perte d'emplois dans l'industrie fossile et gazière
  • Effort pour y remédier : le Green New Deal.


Le gouvernement doit être tenu responsable, pas les personnes.

  • La taxe sur le carbone est acceptée par l'industrie fossile parce qu'elle ne menace pas le pouvoir de l'industrie.


Il doit y avoir une solidarité entre les luttes ouvrières/syndicales et les luttes pour la justice climatique.

  • Il faut se battre contre l'extractivisme, pas culpabiliser les individus qui travaillent.
  • Il faudra collectivement remodeler les moyens de production pour trouver une façon alternative de vivre.


Bâtir un futur plus juste

Dans le milieu des politiques publiques et dans les espaces de prise de décision, plusieurs consultations sont entamées. Celles-ci ne disposent pas de mécanismes permettant de faire entendre des voix marginalisées autour de la table.

De nombreuses politiques sont axées sur des solutions pour les riches sans tenir compte de la classe ouvrière (par exemple, les remises pour l'amélioration des maisons et des voitures électriques).


Le mouvement pour la justice climatique devrait rendre ses espaces accessibles aux personnes plus précaires. Par exemple, en offrant de la nourriture gratuite et des services de gardiennage.


Comprendre le besoin d'une solidarité entre les mouvements contre la précarité et le mouvement climatique.

  • Plusieurs organismes non-gouvernementaux et personnes chercheuses sur le climat ne reçoivent pas un salaire décent.
  • Le changement sociale vient de personnes qui confrontent des entreprises et de personnes demandant le changement, pas des gouvernements eux-même ou des conférences internationales.

La décroissance permet de maximiser la durabilité de ce que l'on consomme.


Apprentissages du mouvement pour les droits du travail

Les syndicats sur le territoire qu'on appelle Canada sont pour la plupart alignés avec les mouvements climatiques sur le question de la transition vers l'abandon des énergies fossiles. De plus cette transition bénéficie d'un soutien gouvernemental et d'un système de protection sociale pour les personnes travailleuses en transition.


Il faut penser au long terme en choisissant nos batailles, faisant des compromis stratégiques et en balançant la patience et l'urgence.

  • Les fascites de droit sont très habiles à manipuler les peurs et perpétuer des discours dommageables.
  • Contrer ces narratifs et lutter pour la justice va recquérir de la solidarité.

Il faudra retravailler notre message afin qu'il atteigne les personnes qui ne se sentent pas vues ou entendues par le mouvement pour la justice climatique.

Ressources

Racisme et pauvreté